Bien qu’elle se situe au cœur de la culture et de la vie humaine, la transmission ne va pas de soi. Consciente ou inconsciente, recherchée ou fuie, elle peut aussi être porteuse de ruptures, par exemple lorsque le refus d’un héritage est assez fort pour remettre en cause les institutions qui le portent – la famille, l’école, la religion –, ou encore lorsque celles-ci sont oubliées, oblitérées, voire détruites, notamment par la colonisation ou les guerres. Néanmoins, le besoin, sinon le désir de transmettre reste toujours au centre du lien entre les générations et les époques, signe d’une réalité anthropologique et sociologique fondamentale.