« De mon côté, j’ai l’impression d’expérimenter quotidiennement des mini-épiphanies, c’est-à-dire de modestes conflits de valeurs soudainement mis au jour et impossibles à ignorer si je veux vivre honnêtement. Le monde d’aujourd’hui ne nous permet pas toujours de vivre selon nos valeurs, ce qui nous plonge dans une dissonance cognitive incessante : devrais-je acheter les bananes bio emballées, ou les bananes non durables pas emballées ? Devrais-je utiliser ma voiture pour aller à l’épicerie en vrac, ou aller au IGA à vélo ? Ces dilemmes éthiques quotidiens ne m’empêchent pas d’agir, mais alimentent ma culpabilité, car aucun choix n’est objectivement meilleur que l’autre. [...] Comment bien vivre alors qu’on doit constamment trahir, au moins un peu, nos valeurs ? ». Il y a des lectures qui sont des chocs majeurs dans une vie et qui forcent une remise en question totale. Au fil de sa lecture de La guerre et la paix, de Léon Tolstoï, Antonin Marquis se prend au vertige provoqué par la prose de Tolstoï : qu’est-ce que ma vie en regard de celle des personnages de ce chef-d’œuvre ? Qu’est-ce qu’une vie humaine réussie, tournée vers le bien, vers la beauté des choses ?. La chasse au loup propose une réflexion tantôt ludique tantôt sérieuse sur notre relation au Bien et au Beau. Pour ce faire, l’auteur dialogue également avec plusieurs philosophes (Schopenhauer, Ricoeur, Nussbaum, etc.) et interroge la culture populaire contemporaine.. Titulaire d’un doctorat en création littéraire, ANTONIN MARQUIS enseigne le français et la littérature au cégep et à l’université. Il est l’auteur de deux romans publiés aux éditions XYZ : Les cigales (2017) et La diversité des tactiques (2022), qui a remporté le Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke en 2022. Il est aussi vice-président de l’Association des auteures et auteurs de. l’Estrie (AAAE), dont il dirige la revue L’Alinéa. La chasse au loup est son premier essai..